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Sciences de la vie et de la Terre

H1N1, nos virus ont de l’avenir

01 / 12 / 2011 | Liliane Grandmougin

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H1N1 « nos virus ont de l’avenir » :

#Sommaire :

Ce DVD documentaire de 59 min, édité par le Scéren-CNDP, comporte 9 chapitres. Le premier est plus spécifiquement axé sur le virus de la grippe, résumant les épidémies du passé, l’émergence du virus H1N1, sa dangerosité, les données épidémiologiques, la réponse immunitaire à l’infection, les mesures de santé, les antiviraux et vaccins, leurs bénéfices et risques et enfin le premier bilan en janvier 2010.

**La recherche sur le VIH :

Ce chapitre est en 7 parties, consacrées à la recherche de l’Institut Pasteur sur le SIDA, les stratégies vaccinales et la résistance du virus, ainsi que les traitements et la prévention, ou la résistance d’individus au VIH.

**Les techniques biologiques d’étude du VIH :

Cette partie traite des principes et interprétation de résultats de cytométrie de flux, le test ELISA, le Western Blot.

Cycle de vie du virus VIH :

Il s’agit d’une animation en 3D.

**Livret

Un livret vient compléter le DVD, avec un résumé des contenus, le lien avec les programmes et des compléments (applications en classe, bibliographie...)

#Contenu des chapitres

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**Le film « H1N1, nos virus ont de l’avenir » :

Il s’agit d’un documentaire complet, avec des intervenants de diverses institutions mondiales, des illustrations en 3D et des documents d’archives. Sa longueur -59min- pourrait sembler un frein pédagogique au premier abord, mais la variété des chapitres et la richesse de l’illustration peut laisser envisager une utilisation continue en classe. Le découpage en séquences courtes permet également de faire son choix pour un soutien de cours ou des séquences d’appel pour débuter une activité. On soulignera en particulier les références aux pandémies historiques comme la grippe de 1918.

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Attention, cependant, aux illustrations 3D...on retrouve l’erreur habituelle des anticorps fixant l’épitope dans le creux du « Y » et les lymphocytes T4 émettent des lymphokines en absence de tout contact avec la cellule infectée ; idem pour le lymphocyte B avec ses anticorps : oubliée, la sélection clonale ! Comme on sait que l’idée d’un « soi »moléculaire, le CMH ou les CPA vont être évoqués dans les prochains programmes de terminale S, il conviendra de compléter ces séquences plutôt ciblées « collège ».
La cellule virosée présente cependant les peptides dans une « corbeille », même si celle-ci n’est pas citée. Le récepteur T est lui-même graphiquement proche de l’ensemble « soi modifié » mais distinct par une autre couleur.

**Le documentaire « La recherche sur le VIH » :

Pas d’illustration ici, il s’agit de commentaires sur des points connus à propos du virus, constitués d’entretiens vidéo avec le Pr Schwartz, de l’Institut Pasteur. Ils viendront en complément de cours ou de correction d’exercice, en fonction de la séquence et du thème choisi.

**Les techniques :

Elles sont présentées de manière simple, ainsi que les résultats, mais le livret apporte à ce propos des compléments nécessaires à une compréhension plus fine des mécanismes.

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Il manque cependant au DVD et livret quelques précisions. Souvent, les techniques sont réalisées dans les conditions de laboratoire, accompagnées de la description des étapes, mais sans schématisation de ce qui se passe réellement dans les tubes à l’échelle cellulaire et moléculaire, ce qui peut rendre ardue la compréhension des élèves. Ce n’est donc pas un « tout en un » pédagogique, mais plutôt un complément d’activités.

Par exemple, il conviendra à l’enseignant de lever des confusions courantes au sujet des techniques immunologiques, en expliquant bien aux élèves que les anticorps utilisés ici sont des outils, et non le produit de la réponse immunitaire étudiée.
Pour le test ELISA, qui diffère ici de la technique habituelle vue en TP de TS (où l’antigène est fixé dans le fond des cupules, alors qu’ici, il s’agit d’anticorps), on pourra demander aux élèves de schématiser la technique décrite, et de comparer avec celle vue en TP.

**Le cycle du VIH :

Les étapes principales sont représentées par un graphisme soigné. Par contre, certaines simplifications, comme le choix de ne pas représenter des enzymes-clefs peuvent prêter à confusion. Par exemple, l’ADNc qui s’intègre seul à l’ADN hôte, ou l’assemblage spontané des protéines virales, sans protéase peuvent ensuite rendre les explications sur les thérapies anti-virales plus difficiles à expliquer à des élèves curieux.

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#Le livret :

Assez complet, il récapitule les points de programme concernés en collège et lycée, résume les séquences présentées, en signalant judicieusement l’emplacement sur la timeline des séquences d’animation, pour un accès rapide à l’enseignant. A condition que celui-ci soit conscient des limites - ou erreurs - des représentations.

Il offre également des pistes pédagogiques sous forme de fiches et documents complémentaires, à la fois pour le thème « immunologie » et pour la partie « phylogénie- évolution ». Il faudra toutefois adapter les questions selon que l’on destine la fiche au niveau 3ème ou terminale, en particulier lorsqu’on évoque les réponses « non_spécifiques / spécifiques » ou « rapides / lentes », destinées plutôt au collège. En terminale, on préférera les notions de réponse « innées / adaptatives » et l’idée que la phagocytose est le point de départ (ou de fin !) de la réponse adaptative, et non une ligne de défense initiale parfois suffisante.

Un résumé des travaux de Louis Pasteur, ainsi qu’une bibliographie et des références de sites internet viennent compléter le tout et peuvent servir de support à des recherches pour les élèves.

Post Scriptum :

L’ensemble constitue donc une solide base de ressources, riche en illustrations, qui vient compléter et étayer un cours ou des activités de classe.