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Sciences de la vie et de la Terre

INFOTERRE

02 / 09 / 2007 | Jacques Genty

Un SIG se définit comme un ou plusieurs ensembles de données repérées dans l’espace et structurées de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles (Michel Didier, 1990).

Plus concrètement, c’est un ensemble de cartes géographiques, géologiques, etc. que l’on manipule comme des couches de calques successives que l’on peut superposer, combiner (on peut superposer une carte géographique, une image satellitale, les foyers des séismes, les volcans, ...).

Ces outils permettent donc de rassembler les données du sous-sol relatives à un espace donné depuis l’échelle nationale à l’échelle locale.

Attention : Si les données disponibles restent sensiblement les mêmes, les informations concernant l’ergonomie et les outils de l’interface ont considérablement évolué depuis 2007. (Mise à jour de janv 2013). Pour en savoir plus se reporter à : InfoTerre(s) : Le sous sol au doigt et au clic !

I. Accès et découverte des outils.

Dans le navigateur internet il faut aller sur le site du BRGM :

puis, dans la marge gauche, cliquer sur le logo « infoterre » ou saisir l’adresse http://infoterre.brgm.fr/

La page d’accueil affiche les différents éléments de l’interface et charge la carte de France :

Infoterre : Page d’accueil

Sur cette page l’utilisateur va trouver différents "outils" destinés à manipuler la carte, rassembler des données, obtenir des informations, etc. et définis dans l’aide :
ce sont :
 La barre du menu comportant 6 items ( voir ci-dessous)
 La couche interrogeable qui permet de vérifier sur quelle couche on va obtenir des informations
 Les contrôles d’affichage permettant de "régler" la superposition des "calques".
 Les contrôles de navigation présentés par une palette d’icônes ; le rôle de chacune est précisé par une "infobulle" qui apparaît après quelques instants au survol de la souris .
 La carte interactive... affichant par défaut l’ensemble de la France...

Infoterre : Les "outils"

Examinons quels sont les outils et les données utiles au professeur pour préparer un cours ou pour un usage en classe .

M-à-J Janv 2013  :
 Une rubrique "A propos d’InfoTerre->http://infoterre.brgm.fr/spip.php?article14]" présente la version en cours ;
 Des Tutoriels en vidéo constituent une aide effice.

II. Localisation géographique.

 l’outil "actif" par défaut est le zoom grossissant (zoom + ) qui permet de détailler la région en traçant une sélection sur la carte qui se recharge alors automatiquement...
 Les flèches de direction sur le pourtour de la carte permettent de faire glisser celle-ci dans la direction souhaitée..
C’est très facile à mettre en œuvre, mais si l’on souhaite accéder plus rapidement et plus précisément le menu "outils carte / localisation" fait s’ouvrir une fenêtre de saisie.

Infoterre : Menu localisation

On peut ainsi bien plus facilement centrer son étude sur un département ou une commune.

Notons au passage que l’échelle est recalculée en permanence et affichée de deux façons : sur la carte (en bas à gauche) sous la forme d’un rapport... et sur la droite de la palette d’icônes sous la forme d’un segment

D’autres outils cartes sont disponibles :

 "où suis je" : le clic sur la carte renvoie des informations de localisation ...
 "centrer" : comme son nom l’indique, lorsqu’on clique sur un point la carte se recentre sur ce point...

III. Les Données

Les données disponibles sont accessibles depuis le menu "données / ajouter"

( ou l’icône correspondante "charger une nouvelle couche" ).

Une nouvelle fenêtre - nommée "liste des couches" affiche 4 dossiers nommés selon l’organisme d’origine.

Pour en connaître le contenu cliquer sur le bouton " ouvrir / tout fermer" .

InfoTerre : Liste des données

Il est en outre possible pour chaque couche de donnée d’obtenir un descriptif. Voici un aperçu de la richesse du contenu des données disponibles.

  • le BRGM fournit
    • les Cartes géologiques ( au 1/50 000 et au 1/1 000 000). Attention ce sont des "scans" des cartes "papiers" classiques, mais il faut prévoir d’avoir un exemplaire de celle-ci pour connaître la légende des figurés utilisés ainsi que des symboles désignant les roches affleurantes .
    • les "Dossiers sur le sous-sol" : Ils collectent les informations -des coupes- [1] concernant la constitution et les propriétés du sous-sol établies lors de forages, sondages, puits, etc. effectués lors de grands travaux ( autoroutes, immeubles, carrières).
    • le dossier "Eaux" rassemble la cartographie des "Points d’eau" , le "suivi Piézométrique des points d’eau" [2] , donne des mesures des Isotopes dans les précipitations,les eaux souterraines,les eaux de surface.
    • "Risques naturels" : ce dossier fournit des données variées :
      • "Cavités souterraines abandonnées d’origine non minière" : ces données sont collectées pour prévenir les risques d’effondrement.
      • "Mouvements de terrain" est un ensemble de données pour prévenir ces risques.
      • "Néopal" donne les indices d’activité tectonique récente (<2 millions d’années), sismique et asismique.
      • "SisFrance" est une Base de données nationale des séismes.
      • "Retrait gonflement" cartographie par département les aléas dus aux sous-sols argileux.
    • "Sites et sols pollués" effectue le Recensement de tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement.
    • la "Banque de Géologie Marine" archive l’ensemble des informations géologiques sous marines
    • l’"inventaire minier" est un ensemble d’analyses des éléments chimiques des sédiments des cours d’eau, établies pour rechercher des ressources minérales
  • "Cartosphère" constitue un Fond Cartographique constitué d’Images raster telatlas 1/5000 à 1/4 000 000
  • "IFEN" est un programme européen ( le "Corine Land Cover") d’inventaire de l’occupation des sols.
  • Enfin, l’"IGN" fournit la base de données "Carthage" concernant le réseau hydrographique et le Fond Cartographique donnant les
    Limites administratives des départements des régions, des communes. Ces couches sont affichées par défaut.

Les autres options du menu "données" permettent en outre
 d’interroger d’autres serveurs OGC [3] pour utiliser d’autres données compatibles avec le serveur du BRGM... et aussi
 d’exporter des fichiers de données ".kmz" récupérables pour afficher la carte géologique dans "google earth"

On voit que la quantité d’information est considérable et si elle s’adresse d’abord aux professionnels, elle est ouverte au public et peut servir de base à une exploitation pédagogique. Le professeur veillera cependant à bien lire les informations concernant les droits d’usage [4]
Cette précaution valant dans tous les domaines, revenons à l’aspect pédagogique et soulignons l’intérêt d’InfoTerre comme en témoigne l’exemple de l’étude de la nappe de Beauce
sans viser des applications aussi ambitieuses, voyons maintenant comment on peut concrètement exploiter ces donnés.

IV. L’exploitation des données (Contrôle de l’affichage et Interrogation des données) :

Cette étape suppose d’abord de sélection les données utiles en fonction de la problématique que l’on s’est fixée.
Chacune des couches est alors ajoutée.

Lorsque ces "couches" sont chargées, elles se superposent à l’écran (à la manière de la répartition des séismes et des volcans) établissant ainsi une relation géographique...

  • Le contrôle l’affichage permet :
    • soit d’afficher ou de masquer une couche préalablement chargée
    • soit de régler la profondeur de la couche : Il est en effet nécessaire de "monter" les données ponctuelles ( points d’eau, log stratigraphique) afin de rendre ces données accessibles à l’outil d’interrogation.
  • L’interrogation des données ou (informations sur le point)

    se fait sur la couche active supérieure et après avoir cliqué sur l’icône "I".

Elle permet d’obtenir des informations ponctuelles :
profondeur de l’eau dans le sous-sol, détail d’une colonne stratigraphique, sondages pétroliers, etc.

InfoTerre : affichage et interrogation


 Un exemple :

On observe ci-dessus que les données interrogeables sont les forages pétroliers ( matérialisés par des points colorés rouges/verts/violets ). Ce calque est visible ( case cochée) et au-dessus de tous les autres.

Si l’on souhaite obtenir des informations sur l’eau du sous-sol, il faut remonter la couche correspondante vers le haut .

Voici un exemple de résultat obtenu par l’interrogation des données du sous-sol [5] en pointant un sondage à Cachan(94) : Une colonne stratigraphique :

exemple de log strtigraphique

V. D’autres fonctionnalités importantes :

 Le Menu "Services", et les icônes correspondantes plus intuitives, donnent accès à :

l’exportation de données téléchargeables et exploitables avec un logiciel du type tableur.

l’impression ( avec 3 options cf. ci-dessous) pour obtenir une trace papier indispensable à l’élève.

Options d’impression

 le Menu "Options" permet un ajustement de l’affichage qu’il est souhaitable de fixer avant tout travail en particulier pour bien repérer les points grâce à leurs coordonnées.

Infoterre : options

 le menu "Contexte" permet d’enregistrer à la fois l’affichage et les données ajoutées lors d’une séance de travail de façon à pouvoir les recharger simultanément la fois suivante.
Cette opération permet donc une sorte de sauvegarde du travail effectué.

Il est également possible de transmettre un "contexte" par courriel et donc de pouvoir poursuivre un travail sur une autre machine ou de le destiner à plusieurs élèves afin d’avoir un cadre de travail uniforme.

VI. Bilan

Les premiers constats (carte assez petite, pas de géologie directement visible, interface pas très intuitive) peuvent être un peu déroutant pour le néophyte ou l’utilisateur habitué à d’autres SIG. Le recours à l’aide et d’autres informations [6] devrait largement en faciliter l’approche.

Cependant la richesse des données, leur validité scientifique en fait un outil précieux pour le professeur qui manque de données "locales". Notamment dans les zones urbaines lorsqu’aucun affleurement n’est disponible et que l’on ne peut guère connaître les roches que par des "indices" indirects ( pierres des monuments, matériaux de construction anciennes, lieux dits, etc.) . Cette base de données permet la connaissance du sous-sol immédiat non seulement par la lecture de la carte, mais presque plus concrètement par les résultats des sondages très nombreux en région parisienne.

On peut également faire travailler les élèves en classe dans le cadre d’IDD, des TPE, ou de travaux interdisciplinaires. À condition de bien organiser son utilisation et de bien savoir ce que l’on cherche... une mutualisation des résultats du travail de plusieurs groupes devrait s’avérer des plus formatrice.

Post Scriptum :

Un système d’information géographique incomparable pour l’étude du sous-sol.

À noter qu’il existe un site de test de la future version d’InfoTerre : http://infoterrebeta.brgm.fr/

[1Attention le terme de "coupe" n’est pas le même que celui utilisé dans l’enseignement, il désigne ici des log ou colonnes stratigraphiques )

[2sur la première carte, de nombreux points ne donnent pas de résultats validés et dans ce cas la valeur du niveau d’eau affichée par défaut est -999 ; La seconde carte est plus intéressante, car on y trouve aussi des colonnes stratigraphiques

[3(Open Geospatial Consortium)

[4Ils sont consignés dans la "description" de la ressource :( voir par exemple les restrictions sur les "sites et sols pollués"). il importe de souligner que, si l’usage en ligne ne pose pas de problème, la reproduction ou la copie numérique reste problématique. D’ailleurs, si l’on souhaite mémoriser des informations présentes à l’écran, voir plus loin le menu "contexte"

[5(par interrogation de la couche "ouvrages avec coupes vérifiées")

[6Par exemple la présentation d’Infoterre dans l’académie d’Orléans-Tours.

 

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