Classe de Term S Programme
2001
LA CONVERGENCE
LITHOSPHÉRIQUE ET SES CONSÉQUENCES |
Connaissances exigibles
1. La
convergence des plaques aboutit à la disparition de la lithosphère
océanique par subduction.
1.1. La
subduction s’accompagne de phénomènes dynamiques caractérisant
une marge active.
1.1.1. La lithosphère océanique s’enfonce sous
une plaque océanique ou une plaque continentale.
1.1.2. Une zone de subduction est marquée par des reliefs et
des anomalies dans la répartition du flux thermique.
1.1.2.1. La fosse océanique, relief fortement négatif,
se situe à la frontière des plaques.
- Elle traduit la
flexion de la plaque plongeante sous la plaque chevauchante.
- A l’aplomb
de la fosse, le flux de chaleur est anormalement faible.
- Cette anomalie
thermique négative s’interprète
par la présence du matériel froid de la lithosphère
subduite dans l’asthénosphère.
1.1.2.2. Parallèlement à la
fosse, des reliefs positifs se forment sur la plaque chevauchante.
- Ce
sont des chaînes de type cordillère sur une croûte
continentale ou des arcs insulaires sur une croûte océanique.
- Un
flux de chaleur anormalement élevé est associé à ces
reliefs.
- Cette anomalie thermique positive traduit la présence
de magma.
1.1.3. Le raccourcissement imposé par la convergence des plaques
provoque des déformations à leur frontière.
- Des
sédiments océaniques non entraînés dans
la subduction, s’entassent en écailles superposées
formant un prisme d’accrétion.
- Dans ce prisme, des plis
et des failles inverses témoignent
de forces de compression.
1.1.4. Le plongement de la lithosphère océanique dans
l’asthénosphère génère de nombreux
séismes.
- Les foyers des séismes se répartissent
en profondeur selon un plan plus ou moins incliné de la fosse
vers la plaque chevauchante : le plan de Wadati-Bénioff.
- L’enfoncement
de la plaque océanique rigide se fait selon
ce plan.
- Les contraintes liées aux frottements entre les plaques
sont à l’origine
des séismes.
1.2. L’augmentation de densité de la lithosphère océanique
est le principal moteur de la subduction.
- En s’éloignant de la dorsale, la lithosphère
océanique se refroidit.
- Le manteau lithosphérique s’épaissit
aux dépens
de l’asthénosphère.
- La lithosphère océanique
devient donc plus dense que l’asthénosphère et
s’enfonce.
1.3.
La subduction génère une importante activité magmatique
directement liée à des phénomènes métamorphiques.
1.3.1. Les roches de la plaque subduite se transforment au cours de
réactions métamorphiques.
- Des associations de minéraux
stables caractérisent les
différents domaines de température, de pression et d’hydratation.
- Les
roches de la lithosphère océaniques sont soumises à des
conditions de basse température et de haute pression, différentes
de celles de leur formation.
- Leurs transformations à l’état
solide entraînent
l’apparition de nouveaux minéraux caractéristiques
des zones de subduction.
- Les transformations minéralogiques s’accompagnent
d’une
déshydratation des roches de la lithosphère océanique.
1.3.2.
La genèse du magma des zones de subduction est la conséquence
de la déshydratation de la plaque plongeante.
- L’eau libérée
percole dans le manteau de la plaque chevauchante.
- Elle abaisse le point
de fusion des péridotites du manteau.
- La fusion partielle des
péridotites hydratées est à l’origine
d’un magma de composition andésitique.
1.3.3. Le refroidissement
de ce magma aboutit à la mise en place
de roches magmatiques.
- Sa remontée à la surface est à l’origine
de roches volcaniques : andésites et rhyolites.
- Son refroidissement
lent, en profondeur, donne naissance à des
roches plutoniques : les granitoïdes.
- Ces roches sont caractéristiques
de la croûte continentale.
2.
Les chaînes de collision, comme les Alpes franco-italiennes, résultent
de la convergence de deux plaques lithosphériques continentales.
2.1.
Dans une chaîne de collision, on retrouve des marqueurs
d’un ancien domaine océanique.
2.1.1. Des structures caractéristiques d’une marge
passive témoignent de l’ouverture d’un océan
:
- Des blocs basculés de croûte continentale limités
par des failles normales.
- Des séries sédimentaires.
2.1.2. Des ophiolites, témoins d’une ancienne lithosphère
océanique, affleurent.
- Une ophiolite est un cortège de roches océaniques :
basaltes en coussins, gabbros et péridotite.
2.2.
Dans une chaîne de collision, certaines roches renferment
des associations minéralogiques témoins d’une subduction.
2.3. Dans ce type de chaîne de montagnes, des
structures compressives témoignent de la collision de deux plaques
continentales après fermeture de l’océan.
2.3.1. Plis, failles inverses, nappes de charriage,
sont des conséquences du raccourcissement crustal.
2.3.2. Ce raccourcissement provoque un épaississement
crustal important.
- Il conduit à des reliefs élevés.
- Dans
la zone centrale de la chaîne, la racine de la croûte
peut atteindre une profondeur de 50 Km.
2.4.
Dès sa formation, une chaîne de collision subit
une évolution qui se poursuit tardivement.
- Les reliefs sont
soumis à une érosion intense.
- Ainsi des
roches formées en profondeur peuvent être
ramenées à la surface.
3.
La lithosphère océanique a une évolution spatio-temporelle
3.1. Elle
se forme au niveau des dorsales par accrétion.
3.2.
Elle disparaît dans les zones de subduction en contribuant à générer
de la croûte continentale.
3.3.
Associée à la
lithosphère continentale,
elle participe à la formation des chaînes de collision.
EXPRESSIONS
et MOTS CLÉS
:
Andésite |
Fosse océanique |
Plan de Wadati-Bénioff |
Arcs insulaires |
Granitoïdes |
Plaque chevauchante |
Collision |
Marge active |
Plis |
Convergence des plaques |
Nappes de chariages |
Prisme d’accrétion |
Épaississement crustal |
Ophiolite |
Rhyolite |
Failles inverses |
Phénomènes métamorphiques |
Subduction |
|