Mémoriser et prendre des notes avec un smartphone
* Enrichir la prise de notes
Même si une collègue assure avoir vu ses élèves prendre des notes lors d’une conférence et que l’aptitude des adolescents à envoyer des SMS témoigne de leur dextérité à saisir un texte à l’aide du clavier de leur smartphone, la taille de l’écran des téléphones mobiles ne facilite pas la prise de notes sous forme textuelle. Mais, avec ces appareils, il est possible de prendre une photo, une vidéo ou d’effectuer un enregistrement sonore. Autant de fonctionnalités qui permettent de compléter les notes faites sous forme de texte. La très grande majorité des téléphones mobiles possède ces fonctionnalités, même parmi les appareils d’entrée de gamme. Sur les smartphones, les applications nécessaires sont intégrées au système d’exploitation : pas besoin d’installation supplémentaire. Les élèves ont donc sous la main ce qu’il faut pour enrichir leurs prises de notes.
Disponibles en permanence, les éléments capturés peuvent être consultés à tout moment. Ils participent donc à la réactivation des connaissances et facilitent ainsi la mémorisation. Ils permettent également de ne pas encombrer de détails la mémoire et d’aller à l’essentiel. La nature variée des médias a l’avantage de solliciter les différents types de mémoire. L’élève est l’auteur du document, il est l’acteur de son apprentissage.
* S’entrainer à la prise de notes
Ainsi, photos, vidéos, et fichiers audio permettent de capturer l’instant pour garder une trace et pour enrichir la prise de notes. Mais le smartphone peut également participer à l’entrainement de l’élève pour cet exercice. Ceci est particulièrement vrai avec les fichiers sonores et vidéo. En visionnant ou en écoutant plusieurs fois le fichier, l’élève peut élaborer son compte rendu, a posteriori. Certaines applications offrent la possibilité de « taguer » l’enregistrement pour en faciliter la lecture. L’élève marque les passages importants. Ainsi, il ne reste pas passif.
* Retour d’expériences
La prise de photo est assez naturelle et est faite spontanément par les élèves. Cela ne les empêche pas de demander l’autorisation de le faire. Par exemple, ils demandent fréquemment à photographier le tableau pour conserver la trace d’une correction, d’un compte rendu… Lors des séances de révision, la photographie des schémas explicatifs est extrêmement prisée par les élèves de terminale.
- Une élève, après son passage au tableau pour présenter ses résultats d’expérience, a demandé à photographier le graphique qu’elle avait réalisé au tableau. L’enseignante lui a proposé par la suite de partager, avec le reste de la classe, cette photo qui pourra servir de support pour discuter de la représentation réalisée.
Il arrive parfois, par manque de temps, que l’enseignant demande aux élèves de terminer à la maison le compte rendu du TP. Les élèves sont alors très nombreux à enrichir spontanément leur production à l’aide de photographies réalisées en classe.
- Cette photo qui, une fois imprimée par l’élève, prendra sa place dans la trace écrite de la séance et viendra compléter le schéma du dispositif expérimental.
Si la prise de photographie d’observations macroscopiques est aisée, il n’en est pas de même pour les observations microscopiques en accolant simplement l’objectif du smartphone à l’oculaire ; ce qui « frustre » les élèves. Cependant, les objectifs des appareils mobiles actuels permettent d’obtenir des images de qualité suffisante pour zoomer sur les détails.
- La simple photographie d’une plaque de drosophiles donne une image de qualité suffisante pour zoomer et déterminer le phénotype des différentes mouches issues d’un croisement-test.
Les élèves utilisent plus rarement leur téléphone comme un dictaphone. Cependant, certains l’ont fait au cours de conférences, ou tout simplement lors de sorties botaniques en couplant prises de vue et descriptions orales faites par l’enseignante.
* Deux utilisations inattendues
Lors d’une sortie scolaire à Lille, les professeurs ont été surpris par la méthode utilisée par leurs élèves pour mémoriser le lieu de rendez-vous (point de départ de l’excursion). Ils ont tout simplement photographié la plaque de rue correspondante. Méthode rapide et infaillible !
Lorsque les élèves oublient leur manuel, il est arrivé à certains de photographier les documents à étudier dans le livre de leur voisin, afin de travailler seul et de répondre aux questions. Cependant, cette utilisation ne doit pas devenir un alibi à l’oubli systématique du manuel ! De plus, la professeure demande toujours à ce que l’image soit ensuite effacée pour respecter les droits d’auteur ; ce que comprennent très bien les élèves.
* Quelques applis
Pour une utilisation du téléphone comme aide-mémoire, aucune application spécifique n’est nécessaire. Celles intégrées à l’OS suffisent. Cependant on peut vouloir choisir d’autres outils qui offrent d’autres fonctionnalités :
La Logithèque mobile du site académique vous propose une liste d’applications utilisables en SVT.