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Sciences de la vie et de la Terre

Mettre en commun des observations microscopiques avec un appareil photo numérique et un téléviseur

24 / 03 / 2008 | Frédéric Lalevée

*Présentation

On a de plus en plus souvent un appareil photo numérique (APN) dans la poche. Il peut rendre de nombreux services en classe, en particulier en travaux pratiques et lors d’observations au microscope, en l’absence d’équipements plus onéreux.

*Mettre en commun des observations microscopiques avec un appareil photo numérique et un téléviseur

**Aspect pédagogique

Lors d’observations microscopiques, on souhaite souvent montrer à l’ensemble des élèves, tel ou tel aspect d’une préparation microscopique type.

On peut par exemple vouloir projeter une zone où sont concentrées plusieurs figures de mitose, ou bien une zone où l’on voit bien la différence entre pyroxène et olivine en LPNA.

Il est possible de le faire avec une flexcam filaire (+TV), ou une webcam filaire (+PC et vidéoprojecteur), branchées sur un microscope professeur. Si on veut maintenant montrer un aspect de la préparation d’un élève, cela nécessite une flexcam sans fil.

On peut facilement partager une observation microscopique avec un APN et un téléviseur. Pour cela, il suffit de prendre quelques photos d’une bonne préparation d’élève et de les passer ensuite sur la télé.

L’intérêt de l’utilisation combinée d’un APN et d’une TV (en l’absence d’un matériel plus performant) est multiple :

 On sélectionne à chaque opération la meilleure préparation en fonction de ce qu’on veut montrer.
 Ce qu’on montre a été produit par un élève. Cela le valorise mais montre aussi aux autres élèves que la bonne observation a été réalisée par un des leurs, et que c’est donc possible.
 Le temps mis pour faire quelques photos et les afficher sur la télé est d’environ 30 secondes, ce qui est beaucoup moins long que de faire défiler les 15 élèves sur le microscope source ou de se pencher sur les 15 microscopes des autres élèves pour leur montrer ce qu’ils auraient dû trouver. On peut donc répéter l’opération plusieurs fois par séance.
 L’image est en général de meilleure qualité qu’avec une flexcam ou une webcam, et elle est enregistrée sur une carte, à 7 millions de pixels !

**Aspect technique

***La prise de vue

****La position sur le microscope et le risque de bougé

Les appareils récents (moins de deux à trois ans) possèdent une assez bonne sensibilité de capteur, avec peu de bruit jusqu’à 200 à 400 iso. Il est donc possible de photographier avec une vitesse d’obturation suffisante pour ne pas avoir besoin de fixer l’appareil.

La vitesse d’obturation ne se règle pas sur les compacts. On règle la sensibilité minimale qui permette que l’APN ne nous dise pas en clignotant « c’est trop sombre pour moi ».

Si on souhaite fixer l’appareil, on peu acheter pour quelques dizaines d’euros des supports pour APN sur une lunette d’ornithologie ou des lunettes d’astronomie.

****La mise au point

Il est difficile de généraliser le type de réglage de l’autofocus qui donne le meilleur résultat. Pour certains APN c’est la position macro, pour d’autres la position infini, quand elle existe. Pour d’autres encore c’est la position par défaut.

****La balance des blancs

Il vaut mieux si cela est possible, régler la balance des blancs (sur une partie blanche de la préparation). Se reporter à la notice de l’APN. Le résultat est meilleur que sans réglage, mais les vraies couleurs des minéraux au microscope polarisant sont assez difficile à obtenir.

***La connexion au téléviseur

Elle se fait au moyen du câble AV fourni avec tout APN.

Si le téléviseur ne possède pas les prises audio et vidéo blanches, jaunes et vertes, on peut utiliser un adaptateur RCA-péritel. Il existe des adaptateurs IN/OUT mais un IN suffit.

*Autres mises en commun possibles

Lorsqu’on veut montrer à une classe un gros objet, on peut le montrer rapidement à tout le monde. Un petit objet comme par exemple une cristallisation réussie de vanilline, peut être rapidement montrée par le biais de l’APN et de la TV. En outre, elle est archivée.

*Archiver des données

**En travaux pratiques

En travaux pratiques, un APN est très utile et devient indispensable dès qu’on a pris l’habitude de s’en servir. Les opportunités sont nombreuses. Des photos, et même des petites vidéos, permettent de conserver et d’archiver entre autres :

 le matériel fourni aux élèves (en photographiant la paillasse).
 le montage ou les différents montages des élèves, avec les bonnes idées et les erreurs.
 des aspects du montage en cours d’expérimentation, mais aussi les dissections, les observations au microscope, ….
 les résultats expérimentaux ou des dessins d’élèves. Il suffit de photographier le tableaux rempli par les élèves au tableau noir ou de photographier quelques cahiers.

On obtient ainsi rapidement une bonne photothèque de TP.

**En cours

En cours aussi on peut aussi mettre à profit son APN. Voici quelques exemples.

Lorsqu’on vient d’improviser au tableau un schéma plus pertinent que celui qu’on avait prévu, il suffit de le photographier pour l’archiver.

Lorsqu’on veut vérifier au mot près (en vue d’un devoir) ce qu’on a dit ou ce que l’élève a noté sur son cahier, il suffit de photographier son cahier. Avec un peu d’expérience, on photographie 10 pages à la seconde.

Enfin, lors des corrections de copies, les bons comme les mauvais passages peuvent être archivés de la même manière.

 

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