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Sciences de la vie et de la Terre

Les SVT de l’académie de Créteil étaient représentées au congrès annuel de l’ Union Européenne des Géosciences à Vienne (Aut)

05 / 05 / 2016 | Arnaud Lardé

Cette année, pour la 13ème édition du GIFT (Géosciences Information For Teachers) qui correspond à la branche éducative de l’Union Européenne des Géosciences ( EGU ), l’académie de Créteil avait un représentant sur place.
J’ai eu en effet la chance et l’opportunité de pouvoir assister à ce grand barnum des géosciences durant 3 jours. Vous trouverez ici, comment il est possible d’y assister et dans quel objectif.

L’EGU, comme l’annonce son site internet est "dédié à la poursuite de l’excellence dans les géosciences et les sciences des planètes et de l’espace pour le bénéfice de l’humanité."
Pendant une semaine, des scientifiques du monde entier se réunissent pour partager leurs découvertes sous la forme de conférence ou d’expositions de posters résumant leur travail. Au milieu de ces 15000 personnes, 80 enseignants (SVT, physique-chimie le plus souvent) venus de plusieurs dizaines de pays sont invités à assister à des conférences spécialement organisées pour eux, des séances d’activités pratiques reproductibles en classe et à des échanges entre pairs pour partager les idées et les ressources.

Pour assister à ce congrès, un dossier de candidature est nécessaire. Celui-ci comporte notamment un CV de l’enseignant, une lettre de recommandation du chef d’établissement et un document résumant la place des géosciences dans les activités de l’enseignant. Si l’enseignant est retenu, il aura aussi le plaisir que le congrès (voyage, hébergement, conférences) est pris en charge par l’EGU par l’attribution d’une bourse. Pourquoi s’en priver.
Si vous n’êtes pas un passionné des géosciences, ce n’est pas un obstacle car le congrès peut justement être un moyen de découvrir ou rappeler à quel point les géosciences peuvent s’intégrer dans nos enseignements.

Centre des congrès de Vienne
Centre des congrès de Vienne

Cette année, le thème était « Le système Solaire et au-delà ». Ainsi, des conférences d’équipes de la NASA ou de l’Agence Spatiale Européenne sont venues pour partager leurs dernières découvertes. Les moments forts ont été la présentation de la mission Rosetta par leurs auteurs ou encore un après-midi de découverte d’activités pédagogiques réalisées par des professeurs de Sciences de toute la planète.
Voici quelques photos de cet événement.

Je suis ravi !
Je suis ravi !
stand de l'agence spatiale européenne
stand de l’agence spatiale européenne
hall principal de l'EGU
hall principal de l’EGU

Le premier jour du colloque, les 80 professeurs invités représentant 20 nationalités se sont retrouvés pour assister à plusieurs conférences :
 Le scientifique norvégien Pal Brekke de Norvège a brillamment présenté son sujet de prédilection : le Soleil et les aurores boréales.
 Christian Koeberl de l’Université de Vienne a ensuite fait le point sur les impacts de météorites sur Terre et les autres planètes et notamment sur les critères de reconnaissance car il n’est pas aussi facile que l’on pourrait penser de reconnaître un cratère sur une planète vivante comme la Terre où les traces peuvent très vite disparaître.
L’après-midi a été consacré aux travaux pratiques avec des idées d’activités pour les élèves sur des notions aussi variées que la modélisation des impacts météoritiques en modifiant des paramètres comme la densité, la vitesse de l’objet ; la modélisation du système solaire notamment au travers de son échelle ou encore la visualisation pratique des lois de Kepler ou encore celle des mouvements des planètes et de leurs satellites.

modélisation d'impacts météoritiques
modélisation d’impacts météoritiques

Le 2ème jour, la matinée a été des plus riches avec des conférences de scientifiques plus renommés les uns que les autres. Tout d’abord, une conférence sur les méthodes de détection des exoplanètes par le découvreur de la première d’entre elles, Michel Mayor de l’Université de Genève. Cette intervention en aura marqué plus d’uns.
Tout de suite après, Christophe Lognonné de l’Institut de physique du Globe de Paris a présenté le projet de sa vie qui prendra vie prochainement. Le lancement d’une nouvelle mission sur mars, Insight, dont l’objectif est l’acheminement de nouveaux instruments d’enregistrement dont notamment un sismomètre d’une incroyable précision.
Pour finir, Athena Coustenis, de Paris a présenté l’espoir qu’elle porte en la découverte d’eau liquide et surtout de formes de vie sur les satellites de Jupiter et de Saturne. Ganymède, Titan, Europe sont des candidates prometteuses.

L’après midi aura été également enrichissante avec l’intervention de trois scientifiques de la NASA accompagnés d’un « hyperwall », mur de 9 écrans donnant des effets saisissants. La Nasa rencontre toujours un grand succès comme l’a montré l’enthousiasme du public.

conférence de la NASA

Pour finir a eu lieu la « poster session » où les 80 professeurs participants ont pu exposer un poster qu’ils avaient réalisé, poster illustrant un projet, des activités réalisées en classe concernant les géosciences. Pendant 3h, les enseignants du monde entier ont ainsi pu échanger sur leurs pratiques, nouer des liens qui pourraient aboutir sur des projets communs. A voir ainsi toutes ces idées en ébullition témoignent de la vitalité des sciences et de l’investissement de leur transmetteur.

exposition de posters réalisés par des professeurs du monde entier
exposition de posters réalisés par des professeurs du monde entier

La dernière matinée du colloque a sonné comme une apothéose avec tout d’abord la conférence d’Olivier Witasse, membre de la mission JUICE (Jupiter Ice moons Explorations). Incroyable projet que d’envoyer une sonde de plus de 5 tonnes explorer les orbites des lunes de Jupiter. La dernière intervention a bluffé l’assemblée avec une conférence de Matt Taylor le responsable de la mission Rosetta de l’Agence Spatiale Européenne. Incroyable succès scientifique et médiatique, le projet a réussi l’impossible en posant un robot, Philae sur une comète située à plus de 200 millions de km, la comète Chouri. La conférence a pris une allure de show avec la personnalité incroyable de la rock star de l’astrophysique, Matt Taylor. Les 500 auditeurs ont été enthousiasmés comme le montre la séance décalée de selfie avec Matt Taylor, chacun voulant repartir avec sa photo.

conférence de Matt Taylor, responsable de la mission rosetta
conférence de Matt Taylor, responsable de la mission rosetta

Le GIFT de l’EGU 2016 s’est ainsi terminé et chacun des 80 enseignants est reparti dans un de ses 20 pays des étoiles plein les yeux, des idées plein la tête et les sacs pleins de documentation, souvenirs et "goodies" des différents exposants présents.

Vivement la session 2017 dont le thème a été dévoilé en exclusivité : la Mer Méditerranée.

N’hésitez pas à candidater !! pour d’autres renseignements, questions vous pouvez me contacter par mail
svtlarde@yahoo.fr