Sciences de la vie et de la Terre

En 2013, il y aura sur Terre plus d’appareils mobiles connectés que d’êtres humains. Les appareils mobiles (téléphones intelligents en particulier) sont devenus les principaux moyens de connexion à internet quelque soit l’âge des internautes (70 % des connexions). Les taux d’équipement et d’utilisation sont en croissance continue au détriment de l’utilisation des ordinateurs de bureau. La connexion permanente des personnes devient peu à peu la norme. L’école de « petite poucette » est interrogée par cette évolution. Le rapport au savoir mais aussi au temps et à l’espace est bouleversé.
Partout dans le monde, des usages de ce que l’on appelle désormais l’apprentissage mobile (mobile Learning) émergent. Il s’agit d’utiliser la technologie mobile, seule ou combinée à d’autres technologies de l’information et de la communication, pour permettre d’apprendre en tout lieu et à tout moment. Certains pays fournissent les appareils, d’autres suivent la voie du BYOD (bring your own device), c’est-à-dire amènent les apprenants à utiliser leur propre matériel mobile [1].

Les potentialités offertes par les outils mobiles, téléphones intelligents notamment, sont considérables à tous les niveaux : accès aux ressources, communication (au sein de la classe ou non, entre élèves, entre professeurs et élèves, entre l’école et la famille), production de contenus, articulation des différents temps et espaces, mutualisation, évaluation, expérimentation, augmentation de la réalité. En outre, l’utilisation des téléphones permet à l’école de porter ses valeurs éducatives dans une sphère souvent délaissée. En permettant aux élèves d’utiliser leurs outils mobiles, le professeur est mieux à même de les éduquer à un usage responsable.

C’est dans ce contexte, dans l’optique d’un enseignement au et par le numérique, que l’académie de Créteil a proposé pour l’année 2012-2013, un travail académique mutualisé [2] (TraAM) sur le thème de l’usage des téléphones intelligents dans le cadre des sciences de la vie et de la Terre. Les enseignants ont exploré différentes pistes d’utilisation et observé le comportement des élèves. Ce travail d’innovation et de réflexion fait aussi partie des actions menées par la commission mobilité du pôle numérique de l’académie. La présente production est un point d’étape, elle sera enrichie par d’autres retours d’usages en 2013-2014.

Vincent AUDEBERT (IA-IPR SVT)

Trois différentes approches ont été retenues par le TraAM : didactique, pédagogique et éducative.

L’équipe des professeur(e)s participant à ce TraAM est constituée de :
– Nathalie Lepouder, professeure de SVT au lycée Saint Laurent La Paix Notre Dame de Lagny-sur-Marne (77)
– Anne-Cécile Martin, professeure de SVT au lycée Jean Jaurès de Montreuil (93)
– David Bosdure, professeur de SVT au lycée Louis Armand de Nogent-sur-Marne (94)
– Patrice Nadam, professeur de SVT au lycée la Tour des Dames à Rozay-en – Brie (77)